Je viens de terminer "La part de l'autre" d'Éric-Emmanuel Schmitt.
Le 2e livre de lui que je lis en quelques jours.
J'ai découvert un auteur que j'aime beaucoup et que je ne connaissais que de nom. On m'avait dit (à la librairie) qu'il écrivait parfois à l'eau de rose. Décidément ce n'est pas le cas dans les 2 romans que je viens de lire (L'évangile selon Pilate et La part de l'autre).
La part de l'autre ce sont 2 histoires. Celle de Hitler, recallé aux Beaux-arts de Vienne et devenu celui que l'on sait. Le livre ne le rend pas plus doux. Au contraire, il renforce notre haine envers lui. Il est présenté comme un peu plus "monsieur tout le monde" au début de sa vie, mais ce n'est pas un pêché de l'avoir dépeint ainsi et c'est certainement vrai sinon plausible.
C'est aussi l'histoire d'Adolf H. qui a accepté aux beaux-arts. On suit les 2 histoires en parallèle.
En suivant Adolf H., on voit ce que serait devenu l'Allemagne sans l'emprise des nazis.
Je concède à l'auteur que l'acceptation d'Hitler aux Beaux-arts aurait pu (possiblement, peut-être) changer le cours du monde. Par contre, je n'adhère pas au portrait qu'il présente de cet autre Hitler. D'un point romanesque c'est certainement intéressant à suivre. Mais moi, personnellement, je n'y crois pas. Il ne serait peut-être pas devenu qui il est et n'aurait peut-être pas fait tout ce mal. Mais il n'aurait pas pu selon moi être celui que dépeint l'auteur (je parle du côté clair et non du côté obscur). Ce n'est qu'un commentaire éditorial de ma part. Personne ne le saura jamais.
En montrant 2 êtres très opposés, l'auteur veut aussi nous illustrer que nos choix dictent ce que nous sommes et qu'en chacun de nous sommeille un monstre, quelqu'un qui pourrait perdre tout esprit critique et tout doutes et s'enrober dans les certitudes. Comme Hitler. Je trouve ça gros comme énoncé. D'accord quand chacun de nous sommeille un pas fin, un méchant à la limite. Mais dire qu'en chacun de nous il y a un être aussi monstrueux, sous prétexte qu'Hitler est humain. Non. Trop gros.
Cela dit, j'ai adoré ce livre. J'ai accroché lentement au début mais j'ai vraiment fini par apprécié. C'est dans la catégorie des livres qui ne laissent pas indifférent. Et en plus, c'est bourré de références historiques qui m'ont fait dévier sur Wikipédia à toutes les 50 pages environ ;-).
J'ai aimé ce roman pour ses qualités historiques, pour le pari audacieux qu'il a fait, pour sa qualité littéraire, pour sa philosophie.
1 commentaire:
J'ai également adoré. M'a laissé songeur un bon moment...
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