jeudi 3 mars 2011

Tous en direct, tout le temps

Patrick Lagacé a écrit une chronique intéressante cette semaine intitutée "Tous en direct, tout le temps", d'où le titre de ce billet. Sa chronique est ici.

Je partage entièrement son point de vue sur les dangers d'une dérive avec les vidéos "virales".

Quelques extraits:
En parlant de vidéos diffusées sur Internet:
Trois histoires bien de notre époque. Trois histoires qui me réjouissent. Trois histoires qui me font peur.
C'est toujours réjouissant quand un sombre idiot se fait prendre les culottes baissées, en flagrant délit de racisme ou de brutalité constabulaire. C'est la partie réjouissante de ces histoires de citoyens qui filment des agressions, des exactions, des taloches, des esclandres.

«Nous entrons dans un monde où les secrets seront de plus en plus difficiles à cacher» a dit en 2006 l'auteur Jamais Cascio, de la société Open the Future. La prolifération des caméras dans nos cellulaires, disait-il, va permettre de diffuser toutes sortes de torts et de maux qui, jusqu'ici, demeuraient cachés.

Ce qui est rigoureusement vrai. Mais, en même temps, cette prolifération fait de chacun de nous un maillon essentiel de la société Big Brother, où chaque geste est susceptible d'être filmé et diffusé.

Et c'est là que j'ai peur, quand nous marchons sur «cette ligne entre la transparence et la surveillance», comme m'a dit le professeur André Mondoux, sociologue à l'École des médias de l'UQAM.

Ça ne vous fait pas peur, vous, cette époque où nous sommes tous - TOUS - à un clic de voir nos bêtises révélées à l'univers? Moi, si.

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