lundi 11 avril 2011

Parce qu'il faut voter

Voici un extrait d'une revue de presse effectuée par Le Devoir à propos du devoir d'aller voter.
Très tranchant mais pas inintéressant. J'aime bien.

Ce qui nous amène à la participation au prochain scrutin. Le sujet fait déjà jaser. On s'inquiète car, après tout, le taux de participation aux élections a atteint un plancher historique en 2008 (58,8 %). On se préoccupe aussi du niveau d'information des électeurs. Jason Brennan, auteur de The Ethics of Voting, rappelle dans un article pour le Globe and Mail qu'une élection est l'occasion de faire un choix pour le meilleur ou pour le pire. «De mauvaises décisions le jour du vote peuvent conduire à plus de pauvreté, à une économie stagnante, à des occasions perdues, à plus de pollution ou à des guerres injustes», affirme-t-il tout de go. Les électeurs sont guidés par de bonnes intentions, dit-il, mais cela ne suffit pas pour faire de bons choix en matière de politiques publiques. Peu soucieux de ménager les susceptibilités, Brennan affirme que «trop souvent les citoyens n'en savent pas assez pour faire de bons choix. Pire, ils ne savent souvent rien du tout. Ils se présentent aux urnes avec des idées toutes faites sur la santé, l'économie, les affaires étrangères et votent en conséquence». Un vote informé n'est pas une mince affaire, convient-il, mais cela va au-delà du simple fait de connaître la nature des problèmes ou les programmes des partis. Choisir un gouvernement exige de s'informer davantage, car ce choix a des conséquences au-delà de sa propre personne, dit-il.

Dans une chronique intitulée «Les mauvais gouvernements sont élus par les bons citoyens qui ne votent pas», David Akin, de l'agence QMI, note que ce pays demande peu de ses citoyens à part participer au choix de leurs gouvernants. «Je ne peux penser à aucune question plus importante pour les citoyens d'une démocratie, écrit-il. Et c'est pourquoi j'assume que nous prendrons tous le temps de soupeser la question avec soin, en discuterons avec nos proches et nos voisins, poserons des questions à ceux qui veulent nous représenter et, finalement, que nous irons voter.» Il rappelle que, pendant que cette campagne se déroule, des gens risquent leur vie en Syrie, au Yémen, en Libye pour obtenir le droit de faire ce que nous faisons depuis presque 150 ans et avons boudé en nombre record lors du dernier scrutin.

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