Quelques remarques et un peu de revue de presse sur le jour d'après en Égypte.
Tout d'abord, quelle belle une de La Presse ce matin. En arabe en plus. Bravo. Belle audace.
Quelques papiers intéressants. Ce n'est pas une revue de presse exhaustive mais quelques textes que j'ai lu et que je trouve pertinent. PS: Ce matin, en ce qui me concerne, c'est Le Devoir qui remporte la palme pour la qualité de la couverture de l'Égypte. Loin devant La Presse, qui ne manque pourtant pas de moyen.
"Il est parti!", éditorial de Mario Roy dans La Presse. Ici.
Un extrait: Il faudra des semaines, peut-être des mois, avant de savoir véritablement quel avenir attend les Égyptiens.
Il semble que ceux-ci resteront sur le qui-vive à surveiller la suite des choses. Il le faut.
"Chapeau les Égyptiens!", texte de François Brousseau dans Le Devoir. Ici. C'est un chroniqueur aguerri des dossiers internationaux à la SRC.
Un extrait: Et faisons, en tant qu'Occidentaux, notre mea culpa: ces despotes qui tombent l'un après l'autre, et dont nous applaudissons hypocritement la chute puisqu'il est maintenant bien de le faire, nous les avons soutenus - avec enthousiasme ou en détournant le regard...
"L'Égypte respire enfin la liberté", article de Alec Castonguay dans Le Devoir. Ici.
Un extrait, il cite quelqu'un qui parle du risque de déstabilisation de la région: Ce risque en vaut la peine. Une saine démocratie est le meilleur rempart contre l'extrémisme.
"Vive Facebook", chronique de Pierre Foglia dans La Presse. Ici.
Je ne cite pas d'extrait. Son texte est intéressant mais je ne suis pas certain de saisir la frontière entre la sincérité et l'ironie. Je ne suis pas convaincu de ce qu'il veut nous dire.
Et finalement, mon préféré:
"Les chemins de la liberté", texte de Gil Courtemanche dans Le Devoir. Ici.
Deux extraits: En 1979, ils étaient des dizaines de milliers dans les rues de Téhéran, portant la même flamme que les manifestants de la place Tahrir, assoiffés de la même justice et de la même dignité. Le shah, comme le raïs, abandonna la partie. On croyait la liberté triomphante. Elle fut confisquée par les théocrates et assassinée dans les mêmes rues en 2009 quand des centaines de milliers de personnes protestèrent contre les élections truquées et la réélection du président Ahmadinejad.
Si ce redoutable appareil répressif a dû s'avouer vaincu, c'est bien sûr à cause du courage des Égyptiens, mais aussi, contrairement à l'Iran, parce que le monde entier regardait la place Tahrir. Peut-être est-il trop tôt pour tous, Égyptiens, télévisions, ONG, de quitter la place de la Libération.
Aujourd'hui, c'est le jour d'après. Viendront les autres jours. Qui en diront beaucoup. Encore bravo. Mais surtout bon courage. Ce n'est pas terminé.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire